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26/05/2016

Un raz-de-marée pour le FN ?

68-2.jpgLa référence électorale est bien connue. En juin 1968, la même "chienlit" (grève des transports et pénurie d’essence) avait débouché sur un raz-de-marée électoral en faveur du parti gaulliste et de ses alliés (394 sièges à la droite, 91 à la gauche). En juin 2016, si la même situation débouchait sur une élection législative, la gauche y serait ratiboisée (selon les meilleurs experts, il ne resterait que 30 députés socialistes à l’Assemblée) mais surtout, c’est le FN qui raflerait la mise, à l’autrichienne. Et Hollande, mais oui, serait obligé d’appeler Marine Le Pen à Matignon pour dix mois de cohabitation ! Bon, je sais, la CGT s’en tamponne, mais, pardon, moi et quelques amis, cela nous soucie grave…

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07/04/2016

Du neuf avec du vieux

NUIT-DEBOUT-640x468.jpgLe mouvement "Nuit debout" est la dernière coqueluche médiatique. Il est directement inspiré des "Veilleurs" qui protestaient contre la loi Taubira, à la différence que les CRS, au lieu d'emmener fissa ces curieux manifestants au poste sans ménagement, attendent l'aube pour les faire gentiment dégager. Ces jeunes-là s'essaient, eux aussi, à une forme de contestation pacifique hyper-minoritaire qui allie le rêve à l'espérance en dehors des structures politiques existantes, de la gauche, de la droite, de Mélenchon, de Macron, du capitalisme, de la République, tout ça... Que les médias trouvent cela sympathique, je peux le comprendre. Qu'ils trouvent cela nouveau, je rigole un peu...

23/01/2015

La gauche bleu-blanc-rouge

mai 68,sécurité,gauche,arméeParfois, on doit se pincer pour y croire. Quand on entend les plus éminents représentants de la gauche française chanter et rechanter la Marseillaise, sacraliser le drapeau tricolore, porter l’armée aux nues, réclamer le rétablissement du service militaire, sanctuariser le budget de la police, exiger davantage d’écoutes et de caméras de surveillance, fustiger l’islamisme radical et dénoncer l’apartheid dans nos banlieues, ajouter l’indignité nationale à notre arsenal répressif et faire de la sécurité une grande cause nationale, on se dit que certains ont fait du chemin depuis mai 68 !

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14/01/2015

"CRS, SS !"

mai-1968.jpgIl faudra du temps pour mesurer ce que la journée du 11 janvier 2015 a changé dans notre conscience collective, dont le langage est le révélateur. Des expressions mythiques ont été effacées des mémoires et des banderoles, comme "CRS-SS". D’autres, jusqu’alors proscrites, ont jailli sur le devant de la scène, comme "identité nationale". D’un coup on a remisé au placard des centaines de débats stériles, de réflexes archaïques et d’indignations mal placées. Bon, évidemment, à regarder la télé, on ne peut qu’être perplexe : le langage a changé, mais ce sont exactement les mêmes qui en ont le monopole…

29/07/2013

Le vieux monde est derrière toi !

 JMJ-Veillée.jpgIl n’est pas choquant d’entendre comparer le pape François, ovationné par 3 millions de jeunes sur la plage de Copacabana, à une "rock star". L’image est parlante et le décor s’y prête. A condition de préciser : qu’il a rassemblé deux fois plus de jeunes que les Rolling Stones dans leur dernier concert historique organisé au même endroit en 2006, et qui passait pour le record du genre ; que la seule veillée de prière de samedi soir, à Rio, a rassemblé cinq fois plus de jeunes que le mythique festival de Woodstock en 1969, qui passait pour la référence historique indépassable, rappelez-vous : "Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !" Ce slogan reste vrai. Faut pas se tromper de sens, c’est tout.

 

27/05/2013

Un "mai 68 à l'envers" ?

 mai68.jpgNon, le "mariage pour tous" n'est pas un "mai 68 à l’envers", concept façonné par quelques intellos sexagénaires, nostalgiques et instables. L’héritage de mai 68, c’est une société de consommation libéralo-libertaire qui formate des individus sacralisés, aux droits illimités et libérés de toute contrainte institutionnelle, c’est-à-dire isolés, soumis à leurs pulsions, faciles à séduire et prêts à consommer – et non des citoyens attentifs au bien commun, au collectif républicain, aux valeurs religieuses ou à la discipline de parti. Les libertés individuelles (l'égalité, le droit à l'enfant) contre les valeurs collectives (la famille, la morale), c'est bien la suite de mai 68, mais... à l'endroit !

13/09/2011

Masculin, féminin ?

godard.jpgLa polémique sur le "gender" m’ennuie. Quand j’étais petit, en mai 68, on "déstructurait" à donf pour saper les bases de cette saloperie de société bourgeoise. Bien fait pour elle. Mais comme on se référait au marxisme, on n'allait pas jusqu'à nier le masculin et le féminin. La révolution était une affaire d’hommes : à la guillotine, Olympe de Gouges ! Aujourd'hui, quelques lobbies enseignent, jusque dans les manuels scolaires, qu’on ne naît pas homme ou femme, qu’on le devient. Une incongruité qui indiffère 99 % des 6 milliards d’hommes et de femmes sexués qui peuplent la planète. On n’a pas de problèmes plus graves à traiter ?

14/10/2010

Le coup du manque d'essence

essence-2.jpgAh les naïfs ! Ils n’ont pas compris la manip ! Allons, un peu de lucidité : c'est Sarko, bien sûr, mine de rien, qui pousse au blocage des raffineries ! Il a de la mémoire, le président. Les lycéens, eux, ne peuvent pas se souvenir qu’en mai 1968, quand tout le pays a été bloqué, quand le pouvoir était cul par-dessus tête, ce sont… les pénuries d’essence qui ont exacerbé la population jusqu’à renverser le cours des choses. De Gaulle a dissout, hop, et en juin, le parti majoritaire, l’UMP de l’époque, a obtenu la majorité absolue aux législatives ! Et le PS, dont le candidat a fait 5 % aux présidentielles de 1969, a disparu pendant dix ans de la scène publique ! Il est malin, Sarko…

22/07/2009

Des morts ordinaires

Un jour d’été comme un autre. On apprend la disparition du résistant Pierre Fugain, 89 ans, père du chanteur Michel Fugain ; du cardinal Margéot, 93 ans, dont Jean-Paul II avait fait un des responsables de l’Eglise dans l’Océan Indien ; du romancier américain Franck McCourt, 78 ans, auteur des Cendres d’Angela ; du comédien Yasmine Belmadi, 33 ans, qui s’est tué dans un accident de la route ; de Maurice Grimaud, 95 ans, l’ancien préfet de police de mai 68 ; du journaliste Walter Cronkite, 92 ans, qui fut, sur CBS, le PPDA américain… Des morts presque ordinaires, des gens qui étaient un petit peu plus connus que d’autres, des noms cités pour la dernière fois, qui nous rappellent, sans l’avoir voulu, que nous sommes tous de passage…  

20/05/2008

Les retraités de mai 68

Encore une commémoration à laquelle je ne m’attendais pas : les 40 ans du magazine Notre Temps. Au cœur de l’événement sacré que fut Mai 68, tout entier à la gloire de la jeunesse, des journalistes catholiques du groupe Bayard lançaient la première publication pour les retraités. Au sommaire : "La vie commence à 60 ans". Plus ringard et plus décalé, tu meurs ! Or, Notre Temps a est une des rares créations de cette époque à avoir prospéré : quelle publication née en mai 68 peut revendiquer aujourd’hui, la bagatelle de 900.000 acheteurs ? Pour son anniversaire, Notre Temps a sondé les Français sur leurs seniors préférés, et donné la parole à Simone Veil et Nicolas Hulot. Je me marre : il doit être content, Hulot, d’être un senior !

13/05/2008

La commémoration sans fin

En ce 13 mai 1958, constatons que certaines commémorations ne donnent pas lieu à un grand ramdam : personne ne se rappelle comment est née la Ve République, alors que cet anniversaire est autrement plus important que celui de mai 68. Il faut dire que les émeutiers d’Alger ne sont pas majoritairement à la tête des médias français ! Ainsi va notre cher et vieux pays, à dévider ses souvenirs en écoutant Radio Nostalgie : après mai 68, Coluche, puis Marchais, puis les 60 ans d’Israël, les 30 ans de Kolwezi. les 20 ans d’Ouvéa… L’anniversaire le plus grand, le plus beau, le plus facile aussi, étant le premier anniversaire de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée : celui-là, au moins, les journalistes peuvent en parler des journées entières sans ouvrir le moindre livre d’histoire !

05/05/2008

Mai 68, suite et fin

La grandiose commémoration de mai 68 s’achève, à peine commencée. Trois ou quatre témoignages en boucle (Cohn-Bendit, July, Weber), de vieilles photos en noir et blanc, 71 livres fort peu vendus, et basta. Je résume l’événement : un fonctionnaire de police trop zélé a donné à plusieurs groupuscules gauchistes partisans du communisme au Vietnam l’occasion de quelques manifs antipolicières violentes (une soixantaine d’heures au total) et d’un sympathique défoulement estudiantin, sociétal et sexuel, avant que les syndicats institutionnels ne récupèrent le truc pour forcer un gouvernement gaulliste paniqué à augmenter le SMIC de 35 %. Tout ça pour ça. On va voir si le cinquantenaire de mai 1958 - une date autrement plus importante pour notre pays - donne lieu à autant de fastes médiatiques…

19/04/2008

Loin des barricades de mai

Un peu d'intelligence dans ce monde de brutes. Hier soir, on remettait son épée d'académicienne à Chantal Delsol, récemment élue à l’Académie des Sciences morales et politiques. Dans le cadre superbe et suranné du Grand Salon de la vieille Sorbonne, rue des Ecoles, devant deux cents amis venus fêter la sympathique impétrante, on s’est rappelé que la France compte encore, mine de rien, beaucoup d’épigones de Montesquieu, d’admirateurs de Tocqueville, de lecteurs de Hannah Arendt, de disciples de Raymond Aron. Le libéralisme politique n’est pas très tendance, évidemment, surtout en pleine commémoration de mai 68. Accueillie par le philosophe Raymond Boudon, Chantal Delsol a longuement cité une dizaine de ses maîtres, grands profs, grands esprits… dont aucun, sauf erreur de ma part, n’est jamais passé à la télévision. Aucun.

04/03/2008

Clo-Clo contre Dany-le-Rouge

Le vrai rival du sympathique Daniel Cohn-Bendit, en cette période de commémoration, c’est Claude François. De ces deux produits qui fleurent bon la nostalgie et les sixties, le second rapporte plus d’argent que le premier. Dany va chez Moatti, Clo-Clo junior chez Drucker, nuance ! C’est que les chanteurs yéyé rappellent davantage de bons souvenirs que les lanceurs de pavés. Ce week-end, si vous n’aviez pas été saturé par les vedettes du disco reçues dans Vivement dimanche, vous pouviez aller écouter – rien que chez moi, dans l’Yonne – Michelle Torr à la salle polyvalente de Clamecy, Francesca Solleville à la Closerie d’Etais-la-Sauvin, Yves Simon au Théâtre d’Auxerre, et François Deguelt à L’Escale de Migennes ! "Il y a le ciel, le soleil et la mer" , cela ne vous rappelle pas "Sous les pavés, la plage" ?

03/03/2008

Mai 68, c'est si vieux !

ca52aeee277c9779af839f68a2bf260a.jpgLes émissions sur mai 68 défilent. Hier, c’était le tour de Serge Moatti sur France 5. Des poncifs éculés sur un motif poussiéreux. J’ai le souvenir d’un débat public sur ce thème, le 7 mai 2001, à Varsovie, pour lequel j’avais donné un coup de main à mon ami Adam Michnik. Il y avait là Bronislaw Geremek, Petr Uh, Alexander Smolar, et surtout, pour la première fois réunis, Alain Madelin et Daniel Cohn-Bendit, qui furent tous les deux étincelants (photo ci-dessus). Cette "première" fut un grand moment, dont les plateaux télé actuels sont de bien tristes resucées. Les centaines de gens qui avaient fait le déplacement de Varsovie, en 2001, s’en souviennent encore. Il ne manquait qu’une catégorie de participants : les médias français. Aucun n’avait daigné envoyer le moindre correspondant !

17/02/2008

Liquider Mai 68 ?

Ceci pourrait être un communiqué de presse concernant le monde du livre : les Editions de Bourgogne sont, à ma connaissance, la seule maison d’édition française à ne pas publier, d’ici deux mois, un livre sur mai 68. Ni "Les pavés d’Auxerre", ni "J’étais CRS à Dijon", ni "Mai 68 vu par les vignerons". Rien ! Cela mérite d’être souligné, car, tenez-vous bien, pour le 40è anniversaire de l’événement, 91 titres vont déferler sur les rayons des libraires. Vous avez bien lu : 91. Bonne chance à tous les moins de 60 ans qui n’ont pas vécu la chose et qui voudront se documenter ! Et tant pis pour Sarkozy qui voulait "liquider l’héritage de mai 68" ! Et tant pis, surtout, pour les ex-manifestants de mai 68 qui voulaient en finir avec la mode, le marketing, la consommation, tout ça !

25/01/2008

Mai 68, le retour

La célébration du 40ème anniversaire de mai 68 va durer quatre mois. C’est France 3 qui a tiré la première, mardi, avec une émission fort intéressante où l’on apprenait notamment : que les CRS, fils du peuple et votant majoritairement à gauche, furent les vrais héros de l’événement ; que M. Drucker, P. Bellemare, F. de Closets et T. Rolland étaient des gauchistes ; que le communiste Georges Marchais était "une ordure" (dixit Cohn-Bendit) ; que Mitterrand, comme Peyrefitte naguère, pouvait imposer son porte-parole dans n’importe quel JT jusque dans les années 1986 ; que le vrai héritier de mai 68, "c’est Giscard" (dixit Max Gallo) ; et qu’en mai 68, les femmes n’ont servi qu’à faire des sandwiches pour les lanceurs de pavés.
Si toutes les émissions sont comme ça, on va se marrer.

11/10/2007

Vive de Gaulle !

99f0e32736d670a998143969e6cc8732.jpgPour quelqu’un qui, comme moi, avait 18 ans en mai 1968, l’émission d'hier soir sur le général de Gaulle, présentée par Marie Drucker sur France 3, était à tomber par terre. Quelle unanimité dans la louange ! J’entends Jack Lang expliquer que de Gaulle, qui lança à la fois la participation, la régionalisation et la réforme du Sénat après les événements de mai, était un "prophète". J’entends Max Gallo expliquer que "dans tout Français il y a un héritier du général de Gaulle". Mais surtout l’écrivain Daniel Rondeau à qui le journaliste demande : "En mai 68, de Gaulle a raté la jeunesse ?" et qui répond : « Non, c’est la jeunesse qui a raté De Gaulle ! » Je rêve. Je n’ai pas dû vivre le même mois de mai...

30/04/2007

C'est si loin, 1968 !

Titillée par ses alliés d’extrême-gauche, son entourage bobo et son vieux pote Cohn-Bendit, voici que Ségolène Royal revendique soudain l’héritage de mai 68 débiné par Sarkozy. Elle a tort. La ménagère de plus de 50 ans, qui vote dimanche, n’a pas gardé un bon souvenir de la Cause du Peuple, de Sartre sur son tonneau, des graffitis Il est interdit d’interdire, des gamins criant "CRS-SS !", de l’occupation de l’Odéon et des voitures brûlant rue Gay-Lussac.
Elle-même est trop jeune pour s’embarquer dans cette polémique : elle avait 14 ans en 1968 et, chez les sœurs de Notre-Dame, à Epinal, la petite Marie-Ségolène n’a pas dû dresser beaucoup de barricades ! Elle devrait écouter Edith Cresson, son aînée, qui la soutient justement parce qu'elle incarne une génération qui va enfin "sortir de mai 68" ! Expliquez-lui, Edith : c'est jeune et ça ne sait pas...